Édition du mercredi 22 octobre 2008
Quota de logements sociaux: les députés UMP à la recherche d'un compromis avec les sénateurs
Les députés UMP sont «bien embêtés» par le refus massif des sénateurs de modifier la loi SRU astreignant les communes de plus de 3.500 habitants à 20% de logements sociaux, a reconnu mardi le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé.
Le Sénat a supprimé, par 314 voix contre 21, dans la nuit de lundi à mardi, un article du projet de loi sur le logement de Christine Boutin, qui visait à comptabiliser l'accession sociale à la propriété dans le quota de 20% de logements sociaux.
En réunion de groupe, «on a passé un long moment sur le sujet et on est bien embêtés», a déclaré M. Copé à la presse. «Le groupe UMP à l'Assemblée est assez partagé et a été un peu surpris, il faut bien le dire, par la position de nos amis sénateurs. Nous, nous sommes quand même assez favorables, dans notre ligne politique, à encourager l'accession sociale à la propriété», a-t-il ajouté. «C'est un sujet qui aujourd'hui n'est pas tranché», a souligné M. Copé, qui a demandé au Premier ministre François Fillon «de faire part de la position du gouvernement» et à Mme Boutin de venir devant le groupe UMP mardi prochain.
Selon un participant à la réunion du groupe, plusieurs députés, dont l'ancien ministre du Logement Marc-Philippe Daubresse, sont intervenus pour déplorer le vote du Sénat, se demandant comment trouver un compromis dans de telles conditions et estimant que «la sagesse consisterait à ne pas réintroduire à l'Assemblée nationale la disposition supprimée».
Enervé, Richard Mallié a lui estimé, selon cette source, que les députés devaient «montrer qu'ils en ont» et que «c'est à l'Assemblée que se décident» les projets de loi.
(AFP)
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